Théories sur l’extinction des dinosaures : le rôle du rayonnement UV et de la carence en vitamine D
Changements environnementaux et extinction massive
L’extinction des dinosaures, un événement cataclysmique survenu il y a 65 millions d’années, fascine les scientifiques depuis des siècles. Parmi les nombreuses théories proposées, l’une d’elles a retenu l’attention : l’idée qu’un changement environnemental soudain a joué un rôle majeur.
L’hypothèse du rachitisme de Harry Marshall
En 1928, le pathologiste Harry T. Marshall a avancé l’hypothèse intrigante selon laquelle les dinosaures auraient pu succomber au rachitisme, une maladie causée par une carence en vitamine D. Marshall a théorisé que des nuages de poussière obscurcissaient le soleil, coupant l’approvisionnement en lumière ultraviolette (UV) des dinosaures, essentielle à la production de vitamine D.
Preuves d’une carence en vitamine D
L’hypothèse de Marshall a gagné en crédibilité des décennies plus tard, lorsque Charles Cockell, de l’université de Stanford, a revisité cette idée dans la revue Paleobiology. Cockell a souligné que les fougères et autres végétaux, qui constituaient une part importante du régime alimentaire des dinosaures, sont dépourvus de composés absorbant les UV. Cela suggère que les dinosaures ont peut-être eu des difficultés à obtenir suffisamment de vitamine D de leurs sources de nourriture.
Réfutation de l’hypothèse des mangeurs d’œufs
Une théorie d’extinction populaire mais erronée prétendait que les petits mammifères dévoraient les œufs de dinosaures, entraînant ainsi leur disparition. Cependant, cette théorie ne tient pas compte du nombre astronomique d’œufs qui auraient été nécessaires pour soutenir la population de mammifères. De plus, les paléontologues n’ont trouvé aucune preuve de prédation généralisée des œufs.
L’impact du rayonnement UV
Cockell a poussé l’hypothèse de Marshall plus loin, suggérant qu’un rayonnement UV excessif, causé par l’épuisement périodique de la couche d’ozone, aurait pu être responsable d’extinctions massives. Le rayonnement UV peut endommager l’ADN et affaiblir le système immunitaire, rendant les organismes plus vulnérables aux maladies et aux facteurs de stress environnementaux.
Preuves de l’appauvrissement de l’ozone
Bien que l’hypothèse de l’appauvrissement de l’ozone reste spéculative, des éléments suggèrent qu’elle a pu jouer un rôle. Des études ont montré que pendant la période du Crétacé, la couche d’ozone était plus mince qu’aujourd’hui, ce qui permettait à davantage de rayonnement UV d’atteindre la surface de la Terre.
Recherches en cours et implications
Les théories entourant l’extinction des dinosaures continuent d’être affinées et débattues par les scientifiques. L’hypothèse initiale de Marshall et l’exploration ultérieure du rayonnement UV par Cockell ont fourni des informations précieuses sur les facteurs environnementaux potentiels qui ont pu contribuer à cet événement catastrophique.
L’importance de la vitamine D
La carence en vitamine D a été associée à divers problèmes de santé chez les animaux modernes, notamment des déformations osseuses, une faiblesse musculaire et un dysfonctionnement du système immunitaire. Il est plausible que des problèmes de santé similaires aient affecté les dinosaures pendant les périodes d’exposition limitée aux UV.
Changements environnementaux et extinctions futures
L’étude des théories d’extinction des dinosaures a des implications pour la compréhension des impacts potentiels des changements environnementaux sur les espèces modernes. Alors que les activités humaines continuent de modifier les écosystèmes de la planète, il est essentiel de considérer les façons dont ces changements peuvent affecter la santé et la survie des plantes et des animaux.