Une première femme guérie du VIH grâce à du sang de cordon ombilical
Un traitement révolutionnaire redonne espoir à différentes populations de patients
Dans une avancée médicale remarquable, une femme métisse est devenue la troisième personne au monde dont on pense qu’elle est guérie du VIH après avoir reçu une greffe de cellules souches d’un donneur naturellement résistant au virus. Ce traitement innovant utilisant du sang de cordon ombilical offre des avantages significatifs par rapport aux greffes traditionnelles de moelle osseuse.
Sang de cordon ombilical : une option moins invasive
Le sang de cordon ombilical, prélevé au moment de la naissance d’un bébé, contient des cellules souches hématopoïétiques adultes qui peuvent se développer en tous les types de cellules sanguines essentielles au système immunitaire. Contrairement aux greffes de moelle osseuse, qui nécessitent une compatibilité étroite entre le donneur et le receveur, les donneurs de sang de cordon ombilical n’ont pas besoin d’être aussi étroitement appariés, ce qui en fait une option plus accessible pour les patients ayant des types de tissus peu courants.
Avantages pour les patientes métisses et les femmes
Le traitement réussi d’une femme métisse avec du sang de cordon ombilical est particulièrement significatif parce que le VIH touche de manière disproportionnée les minorités raciales et ethniques. De plus, le fait que la patiente soit une femme souligne les avantages potentiels de ce traitement pour les femmes, qui sont souvent sous-représentées dans les essais cliniques.
Traitement simultané du VIH et du cancer
Les trois patients qui ont apparemment été guéris du VIH grâce à des greffes de cellules souches étaient également atteints de cancer et avaient besoin des greffes pour sauver leur vie. Cela suggère que la greffe de sang de cordon ombilical peut offrir un double avantage aux patients confrontés à la fois au VIH et à des cancers agressifs comme la leucémie.
Recherche et disponibilité
Le traitement récent fait partie d’une étude plus large qui suivra un total de 25 personnes atteintes du VIH qui recevront des greffes de cellules souches de sang de cordon pour le traitement de leur cancer. Bien que le traitement soit prometteur, il n’est pas encore largement disponible et ne s’appliquera probablement dans un premier temps qu’aux personnes atteintes de cancers agressifs.
Potentiel d’impact plus large
Malgré les limitations actuelles, le succès de ce traitement pourrait avoir un impact transformateur sur la vie de millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde. Les chercheurs estiment qu’environ 50 patients par an aux États-Unis pourraient bénéficier de cette procédure, et la possibilité d’utiliser des greffes de sang de cordon ombilical partiellement appariées augmente considérablement les chances de trouver des donneurs appropriés pour ces patients.
Perspectives d’avenir
Les recherches en cours se concentreront sur l’optimisation du schéma thérapeutique, l’élargissement des critères d’éligibilité des patients et l’amélioration de l’accessibilité de la procédure. Grâce à des progrès continus, la greffe de sang de cordon ombilical a le potentiel de devenir une option vitale pour un nombre croissant d’individus confrontés à la fois au VIH et au cancer.