L’expérience profonde d’Helen Keller avec la Neuvième symphonie de Beethoven
Un chef-d’œuvre de la musique classique
La Neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven est largement considérée comme l’une de ses plus grandes œuvres et un sommet de la musique classique. Sa création en 1824 a marqué une étape importante dans l’histoire de la musique.
L’expérience auditive extraordinaire d’Helen Keller
En 1925, la célèbre écrivaine sourde et aveugle Helen Keller a assisté à une retransmission radiophonique de l’Orchestre symphonique de New York interprétant la Neuvième symphonie de Beethoven au Carnegie Hall. Malgré ses déficiences sensorielles, Keller a pu ressentir la musique à travers les vibrations émanant des haut-parleurs.
Ressentir les vibrations de la musique
Keller a décrit son expérience dans une lettre aux membres de l’orchestre, racontant avec force détails comment elle a posé sa main sur le récepteur et a ressenti non seulement les vibrations mais aussi le « rythme passionné, la pulsation et l’élan de la musique ». Les vibrations entrelacées de différents instruments, notamment les cors, les tambours, les altos et les violons, l’ont enchantée.
Distinguer les instruments et les voix humaines
La sensibilité de Keller lui a permis de distinguer les instruments individuels, comme les cors et les tambours. Elle pouvait également ressentir les sonorités graves des altos et les mélodies planantes des violons. Lorsque la voix humaine est apparue dans la symphonie, elle l’a reconnue instantanément.
Le chœur : une incarnation de voix angéliques
Lorsque le chœur est entré, Keller a senti son exubérance et son extase la traverser jusqu’au bout des doigts. Les voix des femmes semblaient incarner des voix angéliques, se précipitant dans un flot harmonieux de sons. L’ensemble du chœur palpitait contre ses doigts, transmettant les pauses et les élans émouvants de la musique.
La surdité de Beethoven et la symphonie
Le compositeur de la symphonie, Beethoven lui-même, était profondément sourd au moment où il l’a écrite. Sa propre expérience de la surdité a peut-être influencé la profondeur émotionnelle de l’œuvre et son exploration du pouvoir de la musique à transcender les limitations physiques.
Le pouvoir transformateur de la musique sur Helen Keller
L’expérience de Keller avec la Neuvième symphonie de Beethoven a démontré le pouvoir transformateur de la musique. Malgré sa cécité et sa surdité, elle a pu trouver de la joie et de l’inspiration dans les vibrations de la symphonie. Son histoire témoigne de l’universalité de la musique et de sa capacité à surmonter les barrières sensorielles.
Idées supplémentaires
- L’expérience de Keller souligne l’importance de l’accessibilité dans les arts pour les personnes handicapées.
- La structure complexe de la symphonie et les mélodies entrelacées reflètent la maîtrise de Beethoven en composition musicale.
- La lettre de Keller offre un aperçu unique de l’expérience subjective d’une personne sourde et aveugle écoutant de la musique.
- L’interaction entre les différents instruments et la voix humaine dans la Neuvième symphonie crée un paysage sonore riche et dynamique.
- La capacité de Keller à percevoir les qualités émotionnelles et rythmiques de la musique suggère que notre perception du son s’étend au-delà de nos sens physiques.