Marée noire en Amazonie : l’Équateur toujours aux prises avec la pollution pétrolière
Rupture de pipeline : du pétrole se déverse dans la rivière Coca
Une marée noire majeure s’est produite en Équateur, déversant des milliers de barils de pétrole brut dans la rivière Coca, un affluent de l’Amazone. La fuite a été causée par la rupture d’un oléoduc, exploité par la compagnie pétrolière publique Petroecuador. L’oléoduc a éclaté lors d’un glissement de terrain vendredi, libérant environ 10 000 barils de pétrole dans la rivière.
Impact sur les communautés locales et l’approvisionnement en eau
La marée noire a eu un impact significatif sur les communautés locales en Équateur. Au moins 60 000 personnes se sont retrouvées sans accès à l’eau potable en raison de la fermeture des pompes à eau à proximité de Puerto Francisco de Orellana. La marée noire constitue également une menace pour la vie aquatique dans la rivière Coca et potentiellement dans l’Amazone.
Historique de la pollution pétrolière en Équateur
L’Équateur a une longue histoire de production pétrolière et de dommages environnementaux associés. Le deuxième plus grand oléoduc du pays, connu sous le nom d’OCP, a éclaté en avril, déversant 5 500 barils de pétrole. De plus, l’Équateur est empêtré dans un procès qui dure depuis des décennies avec le producteur de pétrole Chevron, l’ancien propriétaire de Texaco, au sujet d’allégations de pollution de la forêt tropicale.
Réponse du gouvernement et réparations de l’oléoduc
Le gouvernement équatorien a déployé du matériel pour contrôler la marée noire. L’oléoduc rompu a été réparé et est désormais de nouveau opérationnel. Cependant, une partie du pétrole déversé continue de descendre le courant et pourrait potentiellement atteindre la rivière Napo, un affluent de l’Amazone, et éventuellement se déverser au Brésil et au Pérou.
Implications environnementales et juridiques
La marée noire a soulevé des inquiétudes quant à l’impact environnemental sur l’écosystème du fleuve Amazone. Les déversements de pétrole peuvent nuire à la vie aquatique, contaminer les sources d’eau et endommager des habitats sensibles. Le déversement pourrait également avoir des conséquences à long terme sur les moyens de subsistance des communautés locales qui dépendent de la rivière pour la pêche et d’autres activités.
Le gouvernement équatorien et Petroecuador sont confrontés à des sanctions juridiques et financières potentielles pour la marée noire. Le gouvernement a la responsabilité d’assurer la sécurité de ses oléoducs et de protéger l’environnement. Les plaignants dans le procès de Chevron pourraient également demander des dommages-intérêts supplémentaires liés au récent déversement.
Conclusion
La marée noire en Équateur est un rappel des défis permanents associés à la production et au transport du pétrole. Elle souligne la nécessité de réglementations environnementales strictes et de pratiques responsables pour prévenir et atténuer l’impact de tels incidents sur la santé humaine et l’environnement.