D’anciennes empreintes pourraient réécrire l’histoire de l’évolution humaine
Empreintes mystérieuses
Dans les années 1970, un ensemble d’empreintes humaines remarquablement bien conservées, datant de 3,66 millions d’années, a été découvert dans des cendres volcaniques en Tanzanie. Ces empreintes ont été initialement attribuées à Australopithecus afarensis, l’espèce à laquelle appartient le célèbre fossile « Lucy ». Cette découverte a fourni des preuves concrètes que les ancêtres humains marchaient debout sur deux pieds.
Cependant, une étude récente a jeté le doute sur l’hypothèse selon laquelle A. afarensis était le seul hominidé bipède dans la région à cette époque. Un nouvel ensemble d’empreintes, trouvé à seulement un mile des empreintes originales d’A. afarensis, a fait l’objet de nouvelles recherches.
Contestation de l’hypothèse de l’ours
Les empreintes nouvellement découvertes ont d’abord été rejetées comme appartenant à un jeune ours en raison de leur aspect distinct. Cependant, une comparaison approfondie avec des empreintes d’ours a révélé des différences significatives, amenant les chercheurs à remettre en question l’hypothèse de l’ours.
Redécouverte d’une ancienne énigme
Armée de la technologie du XXIe siècle et d’une nouvelle perspective, une équipe de scientifiques est retournée sur le site où les empreintes ont été trouvées. À l’aide de techniques d’imagerie de haute technologie, ils ont méticuleusement documenté les traces et les ont comparées à d’autres empreintes connues.
Caractéristiques uniques
Les nouvelles empreintes présentaient plusieurs caractéristiques distinctives qui les différenciaient à la fois des empreintes humaines et des empreintes d’ours. Le gros orteil était plus grand que le deuxième orteil, une caractéristique que l’on retrouve chez les ancêtres humains mais pas chez les ours. De plus, les empreintes suggéraient un schéma de marche croisée, où un pied est croisé sur la ligne médiane du corps, un comportement non observé chez les ours ou les chimpanzés.
Un nouveau candidat hominidé
Ces caractéristiques uniques ont conduit les chercheurs à proposer que les empreintes aient pu appartenir à une espèce d’hominidé inconnue jusqu’alors, peut-être encore au sein du genre Australopithecus. Cette espèce aurait pu coexister avec A. afarensis et posséder un style de marche bipède distinct.
Multiples voies vers le bipédisme
Cette découverte remet en question la croyance établie de longue date selon laquelle le bipédisme a évolué de manière linéaire. Au lieu de cela, elle suggère qu’il pourrait y avoir eu de multiples voies évolutives vers le bipédisme, différentes espèces d’hominidés s’adaptant à leur environnement de manière unique.
Débat en cours
Bien que les résultats soient intrigants, certains scientifiques restent sceptiques, arguant que davantage de preuves sont nécessaires pour confirmer la présence d’une nouvelle espèce d’hominidé. Des recherches supplémentaires, notamment des fouilles et des analyses comparatives supplémentaires, seront cruciales pour déterminer la véritable identité des auteurs des empreintes.
Implications évolutives
Si elles sont confirmées, ces empreintes et la découverte potentielle d’une nouvelle espèce d’hominidé pourraient avoir de profondes implications pour notre compréhension de l’évolution humaine. Elles remettraient en question les théories établies sur les origines du bipédisme et éclaireraient la diversité des espèces d’hominidés primitives.
Explorations futures
La découverte de ces empreintes anciennes a suscité un regain d’intérêt pour les sites de Laetoli. De futures fouilles et recherches pourraient mettre au jour des preuves supplémentaires pour aider à percer les mystères qui entourent ces hominidés énigmatiques et leur place dans notre histoire évolutive.