Home ScienceZoologie Biais de conservation : pourquoi les invertébrés sont-ils délaissés ?

Biais de conservation : pourquoi les invertébrés sont-ils délaissés ?

by Jasmine

Biais de conservation : pourquoi les animaux mignons attirent toute l’attention

Le problème du biais de conservation

Dans le domaine de la science de la conservation, l’accent a longtemps été mis sur un groupe restreint d’animaux : la mégafaune charismatique et les espèces économiquement importantes. Ce biais a conduit à une grave sous-représentation des invertébrés dans la recherche sur la conservation.

Selon une étude récente publiée dans la revue FACETS, seule une infime fraction des plus de 10 000 espèces animales de la Liste rouge de l’UICN a fait l’objet d’articles scientifiques. Les vertébrés, tels que les mammifères, les reptiles, les oiseaux et les poissons, bénéficient d’une attention bien plus importante que les invertébrés, qui constituent la grande majorité des espèces animales sur Terre.

Pourquoi ce biais ?

Le biais en faveur des vertébrés n’est pas dû à un manque de disponibilité, mais plutôt à un manque d’intérêt. Les chercheurs et les organismes de financement ont tendance à privilégier les espèces populaires auprès du public et plus faciles à étudier dans des aires protégées bien gérées.

Ce biais est auto-entretenu. Les chercheurs sont plus susceptibles de publier des études sur des espèces déjà bien connues et bien financées, ce qui accroît encore la visibilité et le financement de ces espèces.

Les conséquences du biais

Le biais en faveur des vertébrés a plusieurs conséquences négatives pour la conservation. Premièrement, cela signifie que nous avons une bien moins bonne compréhension de l’écologie et des besoins de conservation des invertébrés. Cette lacune dans les connaissances rend difficile l’élaboration de plans de conservation efficaces pour ces espèces.

Deuxièmement, le biais en faveur des vertébrés peut conduire à la négligence d’espèces qui ne sont pas aussi charismatiques ou économiquement importantes, mais qui peuvent néanmoins jouer des rôles essentiels dans les écosystèmes. Par exemple, les invertébrés sont essentiels à la pollinisation, au cycle des nutriments et à la santé des sols.

La nécessité d’une approche plus équilibrée

Pour remédier au problème du biais de conservation, nous devons déplacer notre attention vers les espèces sous-étudiées, en particulier les invertébrés. Cela nécessitera un effort concerté des chercheurs, des organismes de financement et des organisations de conservation.

Les chercheurs doivent être plus disposés à étudier les invertébrés, même s’ils ne sont pas aussi populaires ou aussi bien financés que les vertébrés. Les organismes de financement doivent apporter un soutien accru à la recherche sur les invertébrés, et les organisations de conservation doivent élaborer des politiques qui donnent la priorité à la conservation des invertébrés.

Conclusion

Le biais de conservation est un problème grave qui a entraîné un manque de recherche et d’actions de conservation pour les invertébrés. En remédiant à ce biais, nous pouvons améliorer notre compréhension du monde naturel et garantir que toutes les espèces, quelles que soient leur taille ou leur popularité, aient une chance de survivre et de prospérer.

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