Les chiens sauvages africains : éternuer pour se mettre d’accord
Introduction
Les chiens sauvages africains, également appelés chiens peints, sont des animaux très sociaux qui vivent en meute. Des chercheurs ont découvert un aspect fascinant de leur comportement : ils utilisent l’éternuement comme moyen de voter sur les décisions du groupe, comme par exemple s’il faut ou non partir à la chasse.
L’éternuement comme mécanisme de vote
Avant de partir à la chasse, les chiens sauvages africains se livrent à un rituel très énergique appelé « rassemblement ». Pendant ce rassemblement, les chiens remuent la queue, se touchent la tête et courent partout. Les chercheurs ont observé que lorsqu’il y a plus d’éternuements lors d’un rassemblement, les chiens sont plus susceptibles de partir et de commencer à chasser.
Cette association suggère que les éternuements fonctionnent comme un mécanisme de vote pour les chiens sauvages africains. Lorsqu’un chien dominant de la meute initie le rassemblement, il suffit de trois éternuements pour que la meute se mette en mouvement. Cependant, lorsque des membres subordonnés de la meute lancent le rassemblement, il faut au moins dix éternuements pour garantir que la chasse aura lieu.
Structure hiérarchique et éternuements
Les chiens sauvages africains ont une structure sociale complexe. En matière de reproduction, la meute est profondément hiérarchisée, et en général, seul le couple dominant se reproduit. Le reste de la meute se rassemble pour s’occuper des chiots.
Cependant, dans d’autres domaines, comme la chasse, les chiens sauvages africains ne sont pas aussi despotiques. Les éternuements des chiens dominants peuvent compter davantage, mais il semble que le reste de la meute ait toujours son mot à dire. Cela suggère que les chiens sauvages africains ont un processus de prise de décision relativement égalitaire lorsqu’il s’agit de chasser.
Comparaison avec d’autres animaux
L’éternuement comme mécanisme de vote n’est pas propre aux chiens sauvages africains. D’autres animaux utilisent également des signaux pour parvenir à un consensus sur le moment de se déplacer vers un autre endroit. Par exemple, les suricates émettent des « appels au déplacement », les singes capucins gazouillent et les abeilles mellifères émettent un signal sonore appelé « signal de sifflement » lorsqu’elles sont prêtes à voler vers un autre endroit.
Chez de nombreuses espèces, un certain nombre de signaux sont nécessaires avant que l’ensemble du groupe ne se déplace. C’est ce qu’on appelle atteindre un « quorum » lors de la prise de décisions collectives.
Implications pour la compréhension de la structure sociale
L’étude du comportement des éternuements des chiens sauvages africains a des implications importantes pour la compréhension de leur structure sociale. Elle suggère que les chiens sauvages africains ont un processus de prise de décision complexe et flexible qui est influencé à la fois par la hiérarchie et le consensus.
Cette recherche enrichit également nos connaissances sur la communication animale et les diverses façons dont les animaux utilisent les signaux pour coordonner leur comportement.