Home ScienceBiologie Les parasites : de véritables voleurs de corps qui manipulent le comportement animal

Les parasites : de véritables voleurs de corps qui manipulent le comportement animal

by Rosa

Les parasites : de véritables voleurs de corps qui manipulent le comportement animal

Les parasites ne relèvent pas de la science-fiction ; ce sont de véritables organismes qui infestent un large éventail de créatures, des rats et des grillons aux fourmis et aux mites. Ces parasites ont développé des stratégies sophistiquées pour manipuler le comportement de leurs hôtes, souvent des manières les plus effrayantes et les plus fascinantes.

Des parasites qui modifient l’apparence et le comportement de leur hôte

Certains parasites modifient l’apparence de leurs hôtes pour les rendre plus attrayants pour les prédateurs ou pour réduire les risques qu’ils soient détectés. Par exemple, le protozoaire parasite Toxoplasma gondii, qui se reproduit dans l’intestin des chats, fait perdre aux rats leur peur de l’urine de chat. En fait, ils sont attirés sexuellement par cette odeur, ce qui en fait des proies faciles pour les félins.

Des parasites qui détournent les systèmes nerveux de leurs hôtes

D’autres parasites détournent les systèmes nerveux de leurs hôtes, les forçant à se comporter de manière à avantager le parasite. Le ver capillaire Paragordius tricuspidatus, par exemple, infecte les grillons et produit des protéines qui les rendent attirés par une lumière vive. Cela conduit les grillons à plonger dans l’eau, où le ver capillaire peut trouver un partenaire et se reproduire.

Des parasites qui remplacent les organes de leurs hôtes

Dans un cas de parasitisme vraiment remarquable, le crustacé Cymothoa exigua envahit la bouche des poissons vivaneaux et remplace leur langue. Le parasite s’accroche à la base de la langue du poisson et suce son sang, entraînant une atrophie de la langue. Au fur et à mesure que le parasite grossit, il devient un substitut fonctionnel de la langue, permettant au poisson de continuer à se nourrir.

Des guêpes parasites et leurs mécanismes de contrôle de leurs hôtes

Les guêpes parasites ont développé un large éventail de stratégies pour manipuler leurs hôtes. Certaines guêpes pondent leurs œufs à l’intérieur du corps des chenilles, où les larves se développent et se nourrissent des tissus de l’hôte. Au fur et à mesure qu’elles grandissent, les larves libèrent des substances chimiques qui altèrent le comportement de la chenille, la faisant protéger le cocon que tissent les larves.

D’autres guêpes paralysent leurs hôtes et pondent leurs œufs sur leur corps. Les larves qui éclosent de ces œufs se nourrissent du sang de l’hôte et finissent par le tuer. Avant de mourir, l’araignée hôte tisse une toile qui ne ressemble à rien de ce qu’elle ferait normalement, offrant un environnement sûr pour le développement des larves de guêpe.

Des balanes qui stérilisent et transforment les crabes en mères porteuses

La balane parasite Sacculina carcini envahit les crabes et les transforme en mères porteuses. La balane s’attache à une articulation de l’exosquelette du crabe et envoie des vrilles dans le corps du crabe, où elle vole les nutriments du sang du crabe. La balane libère également des substances chimiques qui stérilisent le crabe et le font prendre soin des œufs de la balane comme s’ils étaient les siens.

Des vers à tête épineuse qui poussent les crustacés vers la lumière

Le ver à tête épineuse Polymorphus paradoxus infecte les crustacés et les rend sensibles à la lumière. Ce comportement est bénéfique pour le ver car il augmente les chances que le crustacé soit mangé par un canard, qui est le prochain hôte du ver.

Des asticots parasites qui transforment les coccinelles en gardiennes

La guêpe parasite Dinocampus coccinellae pond ses œufs dans le corps des coccinelles. Les larves de guêpes éclosent et se nourrissent des tissus de la coccinelle. Au fur et à mesure qu’elles grandissent, elles libèrent des venins qui modifient le comportement de la coccinelle, la faisant protéger le cocon que tissent les larves. Une fois que la guêpe adulte sort du cocon, la coccinelle se remet souvent du traumatisme, mais la fertilité de la guêpe est réduite.

Les douves lancéolées et leur cycle de vie à hôtes multiples

Les douves lancéolées sont des parasites qui ont un cycle de vie complexe impliquant trois hôtes différents : un escargot, une fourmi et une vache. Les œufs de la douve sont consommés par un escargot, qui produit du mucus pour piéger les larves. Les larves finissent par s’échapper de l’escargot et sont consommées par une fourmi. À l’intérieur de la fourmi, les larves se développent et migrent vers la tête et les mandibules de la fourmi. Elles manipulent ensuite le comportement de la fourmi, la faisant grimper au sommet d’un brin d’herbe et mordre.

Des vers plats parasites qui déguisent les escargots en chenilles

Le ver plat parasite Leucochloridium paradoxum infecte les escargots et donne à leurs pédoncules oculaires l’apparence de chenilles juteuses. Cela attire les oiseaux, qui mangent les escargots et sont infectés par le ver plat. À l’intérieur de l’oiseau, le ver plat se reproduit et produit des œufs qui sont évacués dans les fientes de l’oiseau.

Conclusion

Les parasites sont des créatures fascinantes et souvent terrifiantes qui ont développé un large éventail de stratégies pour manipuler le comportement de leurs hôtes. Ces parasites jouent un rôle important dans l’écologie de nombreux écosystèmes différents, et leurs cycles de vie complexes témoignent de l’incroyable diversité de la vie sur Terre.

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